Le 20 mars 2021

Il y a actuellement une campagne brutale d’arrestations, de tortures et d’exécutions en Iran. C’est une urgence. La vie et la dignité de centaines de prisonniers politiques sont en danger imminent et mortel.

Il faut que toutes celles et tous ceux qui défendent la justice et aspirent à un monde meilleur se joignent à la cause de la libération des prisonniers politiques en Iran MAINTENANT.

À partir d’octobre 2020, la République islamique d’Iran (RII) a lancé une nouvelle vague massive d’arrestations arbitraires à l’encontre de militants syndicaux, de défense des femmes et des droits humains, ainsi que d’intellectuels et d’artistes dissidents, de manifestants et de révolutionnaires et de membres de minorités religieuses et opprimées. Nombre d’entre eux sont aujourd’hui torturés, placés en isolement et privés de leurs droits légaux, d’assistance ou d’aide médicale, alors que la RII tente de leur extorquer des « aveux », organise des simulacres de procès et procède à des flagellations brutales.

Amnesty International met en garde contre une « augmentation alarmante des exécutions », 49 prisonniers ayant été exécutés entre décembre 2020 et février 2021. Ce régime a un passé taché de sang avec ses tentatives d’écraser violemment toute forme de dissidence ou de résistance –allant jusqu’à des exécutions massives et soudaines de prisonniers politiques, comme ce fut le cas en 1988.

Nous ne pouvons pas permettre que cela se reproduise.

Cette répression a été accueillie avec un héroïsme suscitant l’inspiration. De nombreux prisonniers, leurs familles, les sympathisants et diverses organisations iraniennes se sont exprimés et ont exigé la libération de TOUS les prisonniers politiques en Iran, au péril de leur propre sécurité.

The Iranian Writers Association (Association des écrivains iraniens) a dénoncé l’exécution de prisonniers d’opinion, alors même qu’elle subit une répression extrême. Plusieurs de ses membres sont emprisonnés, dont Arash Ganji, condamné à 11 ans pour avoir traduit un livre sur la lutte des Kurdes en Syrie. Narges Mohammadi, journaliste et membre du Centre des ‘Defenders of Human Rights’, a été emprisonnée pendant huit ans et demi. Elle appelle à protester contre l’isolement des deux frères de Navid Afkari, le champion de lutte iranien exécuté l’année dernière pour avoir participé à la rébellion de masse de 2018. Les frères sont condamnés à 54 et 27 ans de prison.

Le film documentaire Nasrin (portant sur l’avocate emprisonnée Nasrin Sotoudeh) est un exemple de ce cauchemar des détentions et de cet implacable esprit de résistance.

Les prisonniers politiques en Iran sont confrontés à une grave urgence vitale et immédiate. Voici quelques autres exemples :

Un certain nombre de personnes ayant la double nationalité européenne, australienne ou américaine sont détenues dans le « quartier politique » de la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran. Amnesty International a récemment envoyé des alertes d’action urgente concernant deux de ces prisonniers :

  • Nahid Taghavi, défenseure des droits, architecte à la retraite et citoyenne irano-allemande, souffre de diabète et d’hypertension. Sa fille Mariam Claren indique que sa mère a été maintenue en isolement pendant 151 jours et a été interrogée 80 fois différentes pour un total de 1 000 heures au cours de ses 147 premiers jours d’emprisonnement.
  • Mehran Raoof, citoyen irano-britannique et militant des droits des travailleurs, est « détenu en isolement prolongé », selon Amnesty. Raoof s’est vu refuser l’accès à ses propres avocats en Angleterre, n’a pas de famille proche en Iran et sa sécurité n’a pas été vérifiée depuis cinq mois.

Les femmes détenues sont de plus en plus souvent transférées dans des prisons plus éloignées, ce qui limite l’accès de leur famille et de leurs avocats. Parmi elles figurent :

  • Sepideh Gholian, une journaliste indépendante arrêtée pour avoir fait des reportages et avoir prétendument participé à des grèves ouvrières. Début mars 2021, elle a été brusquement transférée enchaînée de la prison d’Evin à Téhéran à la prison de Bushehr, dans le sud de l’Iran, à plus de 400 kilomètres de ses parents.
  • Somayeh Kargar, militante kurde et diplômée en philosophie de l’université de Tabriz, détenue arbitrairement depuis le 16 octobre, a été transférée de la prison d’Evin à celle, encore plus sale, de Quarchak, à l’extérieur de Téhéran. Le régime refuse qu’elle reçoive à Paris les traitements médicaux prévus qui pourraient la sauver de la cécité.

Tous les prisonniers politiques en Iran doivent être libérés immédiatement et sans condition.

Les gouvernements des États-Unis et de l’Iran agissent en fonction de leurs intérêts nationaux. Et, dans ce cas, nous, les peuples des États-Unis et de l’Iran, ainsi que les peuples du monde, avons NOS intérêts communs, dans le cadre de la réalisation d’un monde meilleur : nous unir pour défendre les prisonniers politiques en Iran. Aux États-Unis, nous avons la responsabilité particulière de nous unir très largement contre cette répression ignoble de la République islamique, et de nous opposer activement à toute action belliqueuse du gouvernement étatsunien, cequi infligerait encore plus de souffrances insupportables au peuple d’Iran.

Nous exigeons à la République islamique d’Iran LIBÉREZ TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES MAINTENANT. Au gouvernement des États-Unis nous disons : PAS DE MENACES OU D’ACTIONS BELLIQUEUSES CONTRE L’IRAN, LEVEZ LES SANCTIONS IMPOSÉES PAR LES ETATS-UNIS.

Écrivez à la Campagne à FreeIransPoliticalPrisonersNOW@gmail.com

Campagne d’urgence pour la libération des prisonniers politiques en Iran /

Emergency Campaign to Free Iran’s Political Prisoners